Doit-on avoir peur de
son bagage génétique ?
Ce
mois-ci, j’ai voulu aborder avec vous la question sensible de notre capital génétique, cette épée de
Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes, car c’est un sujet dont on parle
beaucoup dans l’actualité en ce moment.
Est-ce
que nos gènes peuvent réellement décider
de notre santé à 100% ? Sont-ils seuls
responsables ?
Je
vous propose de faire la part des choses, et de vous montrer comment votre mode
de vie, votre assiette peuvent être de puissants modérateurs voire correcteurs de
certaines prédispositions.
C’est
d’ailleurs tout le champ d’expérimentation de cette discipline nommée Epigénétique.
Zoom sur l’épigénétique ou
comment modifier l’expression de nos gènes sans modifier notre ADN.
Notre
précieux ADN, cette double
hélice protégée au cœur du noyau de
nos cellules reste bien sûr le support
de notre hérédité. Elle contient toutes les informations pour la fabrication des protéines de notre corps
qui maintiennent les processus vitaux (enzymes, anticorps, …).
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è Capacités de défense, de récupération, et de régénération sont donc
directement liées à l’ADN.
Oui
mais attention ! Imaginez que cet ADN
est comme un accordéon. Il a la capacité de se replier sur lui-même
pour masquer une partie de son code pour que celui-ci ne soit pas
traduit. Il a aussi la capacité de se déplier pour mettre en avant une
autre partie de son code qui sera traduite et déclenchera une cascade de
réactions.
Cette
expression ou non-expression des gènes est donc partiellement modulable.
Et
pour agir sur ce mécanisme (appelé
méthylation), il nous faut des molécules qui jouent le rôle d’interrupteurs pour passer nos gènes en mode ON ou OFF (les
donneurs de méthyle).
Quand
on achète une nouvelle voiture, on aimerait bénéficier des meilleures
options, et surtout limiter les risques de panne, de défauts de fabrication
pour qu’elle puisse aller le plus loin possible sans réparation. C’est la
même chose pour notre santé.
Qui
ne voudrait pas agir sur ses gènes, et partiellement désactiver ces options
qui font si peur : « diabète », « cholestérol »,
voire « cancer » ?
Alors
même s’il est évident qu’une part importante de notre capital santé se joue
avant notre naissance, certains
estiment que nos choix
alimentaires et d’hygiène de vie interviennent jusqu’à 80%
dans l’expression de certaines pathologies, ce qui est énorme !
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ð La clef : enrichir votre alimentation en nutriments ciblés
Quel sont ces interrupteurs bénéfiques
à glisser dans notre alimentation ?
Voici
donc ces fameux nutriments qui vont nous affranchir en partie de notre mauvais
héritage génétique (action directe sur l’expression des gènes, ou
l’étape d’après (blocage de l’ARN
messager)).
Méthionine : Légumineuses,
œufs, poissons, ail, viandes, oignons, soja
Choline : Germe de blé, lécithine de soja, œuf, céréales complètes,
viande, poisson, légumineuses, choux
de Bruxelles, graines germées (blé, fenugrec,)
de Bruxelles, graines germées (blé, fenugrec,)
Vitamine B9 : Tous les légumes à feuilles
vertes, champignons, haricots secs,
amandes, endives,
avocats, choux, haricots verts
avocats, choux, haricots verts
Vitamine B12 : Nuoc-mam, viande, poisson, œuf, miso et tamari, algues,
graines germées (blé, lentilles,
tournesol), œuf, laitages
tournesol), œuf, laitages
Polyphénols : Antioxydants protecteurs de nos cellules :
Quercetine : oignon rouge cru, myrtille, brocoli cru, thé vert, sureau noir
Resvératrol :
raisins rouges, mûres, grenades, jus de canneberge, et aussi (en restant
raisonnable) le vin rouge, particulièrement le Pinot noir Curcumine : pigment du curcuma (instable si exposé à la lumière, préférer la racine de
curcuma crue plutôt que la poudre pour l’intérêt thérapeutique)
raisonnable) le vin rouge, particulièrement le Pinot noir Curcumine : pigment du curcuma (instable si exposé à la lumière, préférer la racine de
curcuma crue plutôt que la poudre pour l’intérêt thérapeutique)
Et
en soutien supplémentaire: Vitamines
B2 (germe de blé, oléagineux (noix), poissons, œufs), B6 (céréales complètes, noix, jaune d'œuf, raisins), Zinc (fruits de mer, céréales complètes, blé germé), oméga 3 longues chaines (sardines,
maquereaux, saumons bio).
La
betterave a aussi toute sa place
grâce à sa teneur en betaïne (donneur de méthyle).
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