La Lettre du Professeur Joyeux est un service d'information indépendant sur la santé, spécialisé dans la prévention des maladies auprès du grand public et des familles. Rendez-vous ici pour vous inscrire gratuitement (vous pouvez vous désinscrire en vous rendant ici). Comment faire pour s'endormir sans somnifère ?
« Si tous nos médicaments étaient balancés au fond des océans,
cela ferait le plus grand bien à l'humanité - et le plus grand mal aux poissons ». Dr Oliver Wendell Holmes – Discours devant The Medical Society of Massachusetts – 1860 Le sommeil de la personne âgée en questionQui, parvenu à un certain âge, ne se pose pas cette question ? Le danger, c'est d'en parler à son médecin ou à son pharmacien. Ils ont tout ce qu'il vous faut : une batterie de somnifères, d'anxiolytiques ou d'antidépresseurs selon les causes qu'ils apprécient un peu trop rapidement en général. Les Français sont parmi les premiers consommateurs au monde, utilisant 3 à 5 fois plus de somnifères que les autres peuples européens. La consommation est très élevée chez les personnes âgées. On leur serine tout le temps qu'il est indispensable de bien dormir, donc elles ne supportent pas de ne pas s'endormir rapidement et de se réveiller plusieurs fois dans la nuit.Pourtant, comme le dit la Haute Autorité de Santé (HAS) : « vieillir s'accompagne d'une évolution physiologique qui change l'organisation temporelle et la qualité du sommeil. La personne âgée dort moins la nuit, son sommeil est fractionné, parfois avec une ou plusieurs siestes dans la journée, et se répartit donc différemment sur l'ensemble des 24 heures. Chez beaucoup de personnes, cela induit un sentiment de « mal dormir », ce ressenti les poussant à se plaindre d'insomnie sans que cela en soit réellement une. » Aujourd'hui, en France, près d'un tiers des personnes de plus de 65 ans, soit près de 3,5 millions de personnes, et près de 40 % des plus de 85 ans consomment de façon régulière des somnifères. Or, plus de la moitié de ces traitements ne seraient pas utiles, car les vraies insomnies sont rares chez ces personnes. Attention aux somnifères trop largement consommésSachez d'abord que certains somnifères (on ne sait pas très bien lesquels) peuvent augmenter les risques de mort précoce. Ils endorment trop profondément ! Ce n'est pas une blague. La molécule est-elle responsable de cette mort en plein sommeil ou bien est-ce la maladie qui crée l'insomnie qui est responsable de la mort ?Une étude américaine publiée par le British Medical Journal Open rapporte que les hypnotiques induiraient une augmentation de la mortalité. Même pris très occasionnellement, ils augmenteraient le risque de mort précoce et aussi de cancers. Le Dr Daniel Kripke et ses collaborateurs ont étudié 10 500 volontaires âgés en moyenne de 54 ans, suivis durant deux ans et demi. Durant cette période, ils ont pu recourir – régulièrement ou occasionnellement – à un ou des médicaments hypnotiques : des benzodiazépines [1] ou des dérivés tels que le zolpidem, l'eszopiclone ou le zaleplon, mais aussi des barbituriques [2] ou des sédatifs antihistaminiques utilisés dans les allergies. Il existe, on le voit, une très large variété de médicaments pour dormir… Ce groupe de patients a été comparé à une seconde cohorte, composée de 23 500 sujets ne prenant aucun médicament pour dormir. Ces volontaires présentaient les mêmes caractéristiques d'âge, de sexe et d'hygiène de vie que la population étudiée. Leur état de santé, leur poids et leur origine ethnique ont également été pris en compte. La seule différence entre les deux groupes était donc dans la consommation de médicaments hypnotiques. Les résultats sont édifiants : « À partir de 18 prises de ces médicaments sur une année, le risque de décès prématuré est multiplié par 3,5 ». Ce risque augmenterait avec la quantité d'hypnotiques consommés. En effet, entre 18 et 132 prises par an, le risque de décès serait quadruplé, voire quintuplé au-delà de ce chiffre. Les utilisateurs d'hypnotiques à hautes doses verraient également leur risque de cancers – tous types confondus – accru de 35 %. Mon excellent collègue neurologue et directeur du laboratoire du sommeil au CHU de Montpellier, le Pr Yves Dauvilliers, reste prudent. Il regrette notamment que « les auteurs ne précisent pas la pathologie sous-jacente ayant conduit à la prise de traitements, une insomnie primaire, une insomnie avec dépression, une insomnie avec anxiété… Qu'en est-il de la somnolence associée ? Ces éléments sont majeurs pourtant pour préciser la responsabilité respective des médicaments » . Reste donc à déterminer les causes de mortalité chez les sujets exposés aux hypnotiques ! À ses yeux, ces résultats « constituent néanmoins un argument supplémentaire pour réévaluer régulièrement le rapport bénéfice/risque de ces molécules dans la prise en charge des troubles chroniques du sommeil ». La HAS a étudié les troubles et plaintes autour du sommeil car « ils sont très souvent le signe d'alerte sur d'autres pathologies qui ne doivent pas être occultées et qui nécessitent une prise en charge spécifique : douleurs nocturnes, problèmes urinaires, apnée du sommeil, mouvements périodiques des jambes, dépression. » L'HAS recommande, face à des troubles du sommeil, de rechercher les causes pour poser ou non un diagnostic d'insomnie : agenda du sommeil, questionnaire du sommeil, recommandations pour la prise en charge des troubles du sommeil chez l'adulte. Comment réduire et stopper naturellement la consommation de somnifères ?Il s'agira ensuite d'accompagner le patient vers la baisse ou l'arrêt progressif des somnifères prescrits en excès. En effet, il ne faut pas arrêter d'un coup. C'est le moment de changer les habitudes alimentaires, en mangeant moins le soir, en évitant la viande rouge (steak, charcuterie dont jambon…) qui augmenterait le travail de la digestion reculant l'endormissement.Une bonne soupe avec des légumes cuits al dente à mastiquer, une bonne salade arrosée d'huile d'olive extra-vierge, un petit morceau de fromage de chèvre ou de brebis, un fruit de saison longuement mastiqué, sans oublier un ballon de bon vin BIO sans trop de sulfites. Attention aux seins qui poussent chez les hommesIl m'est arrivé de voir et traiter plusieurs hommes atteints de gynécomastie (formation anormale d'un petit sein), dont 3 d'entre eux avaient une forme cancéreuse.Dans ces cas-là on retrouve par un interrogatoire serré la prise d'hypnotiques associés ou non au tabagisme. En effet tous les médicaments du sommeil, de l'anxiété, de la déprime ont pour conséquence indirecte d'être hyperprolactinémiants. Cela signifie qu'ils stimulent de la part du chef d'orchestre de nos glandes hormonales à la base du cerveau, l'hypophyse, une sécrétion excessive de prolactine. C'est l'hormone de la lactation chez la femme après l'accouchement et la délivrance du placenta. Cette hyperprolactinémie joue le rôle de facteur de croissance au niveau du ou des mamelons de l'homme et construit une petite glande mammaire parfaitement palpable – gênant esthétiquement l'homme qui se demande ce qui lui arrive – et visible en mammographie. Au début bénigne, elle peut dégénérer sous forme de cancer du sein chez l'homme. On observe 500 nouveaux cas en France chaque année. Face à cette anomalie, l'arrêt brutal du somnifère, suite à l'explication claire des effets négatifs des médicaments du sommeil – jamais expliqués préalablement au patient – ne trouble absolument pas le sommeil [3]. Trois plantes pour mieux dormirEvidemment, dans la soirée mieux vaut éviter les excitants : café, thé, alcool fort et la télé avec ses émissions ou films stupides qui apportent si peu à notre culture.N'hésitez pas à solliciter les plantes ! J'aimerais vous en présenter trois réputées pour soigner l'insomnie : l'aubépine, le tilleul, la valériane.
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Contre les maladies cardiovasculaires aussi, l'alimentation est plus efficace que les médicaments ! « Chaque jour, plus de 500 personnes en France meurent d'un accident cardiovasculaire. Pourtant on peut se prémunir de l'infarctus par de simples changements de mode de vie. Dans de nombreux cas, le régime alimentaire est plus puissant que les médicaments. Vous allez découvrir comment vous passer de médicaments coûteux, aux effets secondaires gênants, voire dangereux. » Thierry Souccar, La vérité sur le cholestérol, p.1, SNI éditions Deux conseils originaux et agréables pour vous endormirVoici enfin deux conseils originaux et agréables pour vous endormir :
Professeur Joyeux Publicités : Diabète : L'assurance maladie rembourse 1,2 Mds € pour des antidiabétiques chaque année en France. Alors que ces médicaments sont potentiellement cancérigènes et ne traitent pas la vrai raison du diabète de type 2, la médecine naturelle a fait des progrès considérables pour soigner et guérir le diabète par l'alimentation. Découvrez comment dans cette vidéo (lien cliquable). Résistance : Libérez-vous des lobbies agro-alimentaires et pharmaceutiques grâce à Alternatif Bien-Être, le journal de référence de la santé naturelle, à découvrir dans cette vidéo lien cliquable. Si vous n'êtes pas encore abonné à La Lettre du Professeur Joyeux et que vous souhaitez vous aussi la recevoir gratuitement, inscrivez-vous ici Pour être sûr de bien recevoir La Lettre du Professeur Joyeux sans qu'elle se perde dans votre boîte de messagerie électronique, visitez la page suivante. Si vous souhaitez commenter cet article, je vous invite à le faire ici. Si vous pensez que ce message pourrait intéresser un ami ou un proche, n'hésitez pas à le lui transférer par email (utilisez la fonction "transférer ce message" dans votre boîte de messagerie électronique). Pour partager cet article, vous pouvez utiliser l'un des réseaux sociaux suivants : Sources : [1] Les benzodiazépines (Lexomil, Valium, Xanax, Noctamide, etc...) et certains anti-histaminiques (Atarax), ou certains neuroleptiques (Acépromazine dans le Noctran ou la Mépromizine, Théralène...). Les « nouveaux somnifères » (Imovane, Stilnox, Ivadal et leurs génériques) n'ont pas apporté d'améliorations franchement significatives en termes de tolérance, de dépendance ou d'effets indésirables par rapport aux plus anciens. [2] Marcel Proust (1871-1922) dès sa jeunesse consommait des barbituriques : le Trional découvert en 1890, fut le somnifère habituel de Proust jusqu'en 1910. Proust avait puisé dans la bibliothèque de son père, le Dr Adrien Proust, d'importantes connaissances médicales particulièrement sur la neurophysiologie du sommeil. Il observait sur lui-même l'effet comparé des hypnotiques variés dont il faisait usage. Le Véronal est un autre barbiturique, introduit en Allemagne en 1903, que Proust prit à partir de 1910 et dont il abusa après avoir renoncé au Trional. Il se plaignait dès 1915 qu'il lui faisait perdre la mémoire. Les barbituriques furent responsables de nombreux décès. Le surdosage mortel était atteint pour seulement 5 fois la dose normale. [3] Voir notre livre « Prévenir le cancer du sein – savoir relever le défi ! », Ed FX de Guibert 2001. [4] Hawthorn extract for treating chronic heart failure. Pittler MH, Guo R, Ernst E. Cochrane Database Syst Rev. 2008 Jan 23;(1):CD005312. Review. [5] Donath F, Critical evaluation of the effect of valerian extract on sleep structure and sleep quality. Pharmacopsychia- try. 2000 Mar;33(2):47-53. [6] Voir le Chocolat et le chirurgien- Ed Rocher 2013. Les informations de cette lettre d'information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L'éditeur n'est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L'éditeur de cette lettre d'information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s'interdit formellement d'entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie. La Lettre du Professeur Joyeux est un service d'information gratuit de Santé Nature Innovation (SNI Editions). Pour toute question, merci d'adresser un message à contact@santenatureinnovation.com |
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